Suite à la nouvelle vague de violence dans le pays, des écoles sont occupées par des groupes armés, d’autres ne sont plus opérationnelles à cause des conflits.
Denise Brown, coordinatrice humanitaire de l’ONU, et Fran Equiza, représentante de l’UNICEF, ont publié une déclaration commune pour exprimer leur préoccupation quant à « l’impact de la récente escalade de la violence en République centrafricaine sur l’éducation de centaines de milliers d’enfants à travers le pays ».
Après avoir été privé d’école suite à la pandémie, c’est désormais la nouvelle vague de violence qui déferle sur le pays qui prive les enfants d’éducation. Denise Brown et Fran Equiza précisent que « l’augmentation de la violence a entraîné la fermeture, l’occupation ou l’endommagement d’écoles dans 11 des 16 préfectures du pays ».
« À ce jour, au moins 26 écoles à travers le pays sont toujours occupées par des groupes armés et 999 ne sont pas opérationnelles en raison des combats. La moitié des enfants du pays ne sont pas scolarisés en raison du conflit. »
Pour ces expertes, « c’est inacceptable », car « ces violations privent les enfants en République centrafricaine de leurs droits fondamentaux à avoir une éducation, à se faire des amis dans la sécurité des salles de classe et à développer les compétences dont ils ont besoin pour construire un avenir meilleur pour eux-mêmes et leurs communautés ».
Denise Brown et Fran Equiza assurent leur volonté de travailler en « étroite collaboration avec le gouvernement » et espèrent que des alternatives seront proposées aux enfants, qui « ne peuvent plus se permettre de suspendre leurs études ».
Enfin, elles exhortent « les groupes et les forces armés à protéger les étudiants, les enseignants et les acteurs humanitaires et à respecter les écoles en tant que zones de paix et refuges pour l’apprentissage, conformément à leurs obligations au titre des droits humains internationaux et du droit international humanitaire ».
M.C.
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